dimanche 19 mai 2024

Weekend de méditation les 29 et 30 juin 2024


Pratique de méditation

La pratique de la méditation est au cœur de la tradition du Tantra, comme de toutes les traditions de véritable liberté.

La tradition transmet deux pratiques principales : 

- attention à l'espace.

- attention au cœur

Ces deux approches, incarnées par les archétypes - masculin de Shiva et féminin de Shakti - sont d'une puissance inimaginable.

Conditions requises :

- pratique de l'hygiène de vie, soin du corps.

- pratique de la concentration et l'immobilité.

-pratique des facultés cognitives : mémoire, imagination, réflexion.

- pratique de l'étude : lecture et écriture.

Cet enseignement n'est pas accessible à tous. Cette discipline n'est pas pour tous. Son but n'est pas un simple ressenti ni une expérience passagère, mais la connaissance de l'essence universelle et notre transformation en elle. Ce qui passe par l'écoute, la réflexion et la méditation. Ainsi que par le discernement, le renoncement et le dépassement de soi. Une discipline de vie. 

La condition la plus importante est la passion du vrai, la soif de liberté, l'exigence au-delà des tentations, l'aspiration à l'absolu. Le soucis de répondre à l'appel de la grâce. Sinon, faites de beaux rêves.

Il appartient à chacun de s'examiner pour juger s'il est prêt à entrer sur ce chemin de transformation.

Matériel : tapis, coussin.

Programme : samedi 9h-16h et dimanche 9h-16h ; début de la méditation à 9h (fermeture de la porte). 9h-10h30 : 1h30 de méditation, assis (possible sur chaise) et allongé en alternance ; 10h30-11h : 30mn de pause et moment de mouvement libre; 11h-12h : enseignement à partir de la tradition ; 12h-14h déjeuner, chacun apporte sa nourriture ; 14h-15h30 : méditation ; 15h30-16h : 30mn de mouvement libre et thé.

Livre conseillé : Les Quatre yoga, éditions Almora 

Participation : 70e sur place en espèces ou à l'avance via Paypal

Lieu : près de Vincennes, dans le 94 (ligne A), adresse communiquée à l'inscription

Inscription : deven_fr@yahoo.fr

NB : pas de sexe, pas de drogues. Seulement un peu de vin :)

mercredi 15 mai 2024

Stage Les enseignements secrets des yoginîs à Bruxelles 7 et 8 septembre 2024

STAGE TANTRA
Avec David Dubois
"Le cercle des Sorcières, les instructions orales des
femmes éveillés"

STAGE du 7 au 8 septembre 2024 à Bruxelles |

Ce stage de Pratiques & d’Étude est l’occasion d’approfondir
et de découvrir les enseignements traditionnels du Tantra non-dualiste du Cachemire.
Dans la tradition du Tantra de Kâlî (kâlî-krama), les sorcières ou yoginîs personnifient les énergies du
corps et de l'esprit : quand elles sont pleinement connues, elles oeuvrent à la réalisation de l’Unité. Et
tant qu'elles ne sont pas honorées, elles sont source de calamités.
De même, en Occident, les sorcières fascinent autant qu’elles inquiètent. Des femmes (Libre-Esprit,
béguines) ont transmis des enseignements uniques et parmi les plus puissants. Ces enseignements sont
aussi précieux que rares.
Pendant ce stage, nous partagerons ces instructions d'éveil. Nous explorerons à la fois les transmissions
les plus profondes de l'Inde (tradition des yoginîs, de Kâlî) et de l'Occident (Libre-Esprit, béguines). Nous
nous baserons sur des textes Sacrés & Traditionnels inconnus en nos régions et qui n’ont jamais été
partagés. Ces textes sont issus de la tradition de Kâlî, la plus importante des traditions en termes de
puissance des enseignements à la base du Shivaïsme du Cachemire. La seule tradition qui soit
véritablement féminine dans le Tantra. Nous axerons la pratique aux 4 yogas - la Quintessence de tous les
Tantras : Espace, Connaissance, Coeur-Désir & Souffle.
Ce stage de Pratiques & d'Étude est ouvert à tous. Il ne nécessite pas de connaissances ni d'expériences
requises. Bienvenue !

Lieu : Espace les Beguinettes, rue des Beguinettes 26, Bruxelles 1170
Horaire : samedi 10h-17h, dimanche 9h-16h
Prix : 150€. A l’inscription 30€. 
Compte bancaire : BE 78 5230 4958 7586
Renseignements et inscriptions
Marie, mariecasier@hotmail.be
www.tantra-tsadde.com
GSM 0492086184

David Dubois est philosophe, professeur, écrivain et
traducteur du sanskrit. Il vécut en Inde où il fut initié
aux traditions Smârta, Vîrashaiva et Shrîvidyâ.
Aujourd’hui il partage sa passion pour le Tantra à
travers son blog, des livres et des stages de manière
éclairé, douce & simple.



 

samedi 4 mai 2024

Yoga de l'espace dans le Tarn ?


 Le yoga de l'espace, connu sous différents noms dans le Tantra, dans le bouddhisme et d'autres traditions, est le pilier de la vie intérieure. Je le partage dans la Formation Tantra, dans des livres (Les Quatre yogas, chez Almora) dans  des stages et sur ce blog.

En bref, cette pratique unit la présence de soi, le corps disons, à l'espace. On reste assis, debout ou allongé, les yeux ouverts, ni les lèvres et les dents ne se touchent, comme si l'on était une sphère de cristal. Peu à peu, le Moi se mêle à l'infini, dans un mouvement sans fin vers l'immensité.

Je suis convaincu que cette pratique a existé chez les peuples d'Asie, dont nos ancêtres indo-européens, bien que je n'en n'ai pas la preuve.

Cependant, il existe des témoignages d'expérience spontanées, hors tradition. Outre le cas de Jean Jaurès que j'avais évoqué dans ce blog, je pense au poète Maurice de Guérin qui vécu dans le Tarn au XIXème siècle. Dans ces poèmes, Le Centaure ou La Bacchante, et son Journal, il évoque son expérience du yoga de l'espace, bien qu'il ne le nomme pas ainsi.

Il reconnaît d'abord dans l'incarnation une sorte d'emprisonnement. Toutefois, cet enfermement ne tient pas au corps lui-même, mais plutôt à son immobilité. Dès que la chair s'anime, une liberté absolue se découvre dans le mouvement. 

Pour perpétuer cette expérience, le mouvement doit aller jusqu'à l'infini, ne jamais cesser. Le mouvement du corps semble limité. Mais le regard, lui, peut se lancer dans l'immensité sans être interrompu.

Mais l'horizon ? Le regard n'est-il pas stoppé par l'horizon ? Et l'espace ? L'espace, vide, n'est-il pas cette étendue inerte qui sépare les êtres et les choses ?

Eh bien non, car, en vertu du pouvoir du regard plongé dans le ciel, l'espace change de nature. Ou son ressenti change. Il n'est plus vide, mais plein, plein de la présence du corps qui s'infuse en lui.

Il y a ainsi un échange (yoga) entre le corps et l'espace par le moyen du regard. L'espace donne au corps son immensité, il lui donne de pouvoir continuer sans fin son livre mouvement. Et le corps donne à l'espace sa sensibilité, son dynamisme, de sorte que l'espace s'anime et devient comme un organe de perception, à l'instar de ce que Newton croyait à propose de l'espace comme organe de la perception divine. 

De cette union résulte un mouvement sans fin, une expansion, une ouverture de conscience. L'espace devient conscience, la conscience se spatialise. L'espace n'est plus à l'extérieur du corps, qui n'est plus à l'intérieur de l'espace. L'espace devient mon corps. C'est précisément le yoga de l'espace.

Maurice de Guérin invite donc à vivre dans des espace ouverts, où "l'œil règne et se contente au vaste sein de l'onde".

"Je voulu égaler mes regards à l'espace,

Et posséder sans borne, en égarant ma trace,

L'ouverture des champs avec celui des cieux."

mercredi 1 mai 2024

Le salut par les abymes ?

 


Dans le Dialogue du Sauveur, l'un des textes retrouvés en Egypte en 1945, nous pouvons lire cette parole attribuée à Jésus :

"Si quelqu'un ne demeure pas debout dans les ténèbres, il ne pourra voir la lumière".

Comme la plupart des paroles attribuées à Jésus, son sens n'est pas évident. Cependant, le contexte, qui est déjà une interprétation de ses paroles dont on ignore la source (orale ?), invite à comprendre que la connaissance libère. Je suis condamné à être victime de ce que j'ignore. La connaissance sauve. La gnose. Mot qui ne désigne rien d'autre que la connaissance, mais que l'on a ainsi masqué perce que l'on a voulu en faire une sorte de crime.

Ainsi, si je ne comprends pas mes ombres, je ne pourrai comprendre la lumière. Je ne pourrai être illuminé. Il ne s'agit pas de réconcilier l'ombre et la lumière, mais plutôt de comprendre l'ombre, de connaître ses causes afin de l'éradiquer. 

Ceci n'est pas sans poser problème, car la connaissance est une sorte de lumière. Or, en éclairant les ténèbres, les ténèbres disparaissent. La connaissance des ténèbres semble donc impossible. Ou bien, cette connaissance de l'obscurité est seulement une éradication de l'obscurité. 

Selon les Ancien, en effet, les ténèbres ne sont pas, puisqu'elles sont une absence de lumière. Le mal est un manque d'être, un défaut d'être, par exemple dans des yeux aveugles. On pourrait objecter que c'est bien la lumière qui fait de l'ombre, et qu'il faut que la lumière l'éradique. Quoi qu'il en soit, il n'y a pas de connaissance du non-être. Chercher à le connaître revient à réaliser qu'il n'est pas. Connaître ce qui n'existe pas, c'est s'en "libérer" en ce sens figuré. 

Telle fut aussi la doctrine de Shankara. Le monde est un non-être. Sa connaissance exacte est donc impossible. Certes, ce non-être apparaît. Mais il s'évanouit quand on cherche à le connaître. Soit une corde prise pour un serpent. Quel statut accorder à cette bête ? Car enfin, elle apparaît. Elle n'est donc pas pur néant. Cependant, dès que je m'en approche, elle disparaît. Elle n'est donc pas être. 

Et c'est ainsi que le désir de connaître détruit l'illusion du monde. D'abord il semble être, immuable comme une montagne de diamant. Puis il s'avère irréel, comme un fantôme ou comme un arc-en-ciel que l'on cherche à saisir. La lumière de la connaissance de l'être détruit le non-être. 

Ceci rejoint Platon, quand il persuade que la connaissance d'une illusion n'est qu'une illusion de connaissance. Or, il est impossible d'illuminer l'absence de lumière. Vouloir connaître ce qui est sans être véritable, c'est donc se priver d'avance de l'espoir de toute connaissance véritable. En un sens, le non-être est inconnaissable. Dès que la lumière de la connaissance le touche, il est. A strictement parler, il n'est plus non-être. Il est donc inconnaissable comme non-être. Parménide nous avait averti : "C'est une même chose que penser et être".

Le Tantra tire de ce phénomène une tout autre philosophie. Si la lumière ne peut éclairer que la lumière, alors tout est lumière. Mais il y a pourtant des ténèbres. D'où viennent-elles ? D'un pouvoir de l'être même. Car l'être n'est pas confiné à être. Il n'est pas prisonnier de soi comme le sont les choses inertes. Il est en effet doué du pouvoir de se penser. Ce qui ouvre la porte à l'oubli de soi, à la méconnaissance de soi. Sur fond de connaissance, certes. Cependant, la lumière fait de l'ombre. L'ombre est illuminée par la lumière. 

Ces ténèbres sont les différences, d'où suit le monde. La lumière brille comme ombre. Comme lumière oui, mais aussi comme ombre. C'est pourquoi Abhinava Gupta célèbre "la Lumière qui jamais ne se couche, ni dans les lumières, ni dans les ombres, en qui brillent les lumières et aussi les ombres". En réalité, c'est la lumière qui fulgure ainsi comme son contraire. Ce pouvoir est liberté, indépendance, souveraine pensée.

Ce point est le pilier central du vaste mandala des tantras. Tout est lumière. L'ombre aussi est lumière, car elle est éclairée, de cette lumière qui nous la fait percevoir, imaginer et concevoir : "ah, là je vois l'absence de lumière !" Ce "voir" est illumination - mais lumière douée donc du pouvoir de se manifester comme ombre. Tout tient dans ces deux aspects : 1 rien sans lumière ; 2 une lumière qui fait de l'ombre.

En un sens très second, la connaissance des ténèbres est nécessaire selon l'enseignement des yoginîs : pour bien entendre la non-dualité, je dois d'abord examiner la dualité. Afin de réaliser ce qui est plus que le corps et que toute chose, je dois d'abord réaliser le feu de conscience qui brûle en ce corps, tel un paradoxe lumineux.

De même, il est bon de s'aventurer dans les abymes une fois réalisée la lumière, afin d'éprouver notre réalisation. Car, au-delà de la connaissance, le grand point est la confiance. Se "tenir debout dans les ténèbres", au cœur de cette "vallée de larmes" me fait grandir dans l'assurance qu'un autre est présent, qui est plus moi que moi et qui est ma source et ma cause.   

Ainsi, cette parole de Jésus s'entend en plusieurs sens profonds. Il y en a sans doute bien d'autres.

vendredi 26 avril 2024

La non-dualité, c'est de la dualité !

 

C'est quoi la non-dualité ?

Dans la spiritualité indienne, on dit que "je ne suis pas un objet". Par conséquent, je ne suis pas le corps, car le corps est un objet parmi d'autres. Alors que suis-je ? Je suis le sujet. 

En d'autres termes, je ne suis pas un objet perçu sur le mode du "cela" objectif, mais je suis le sujet percevant, qui se perçoit soi-même (âtmâ) sur le mode du "je suis", au-delà de tout objet.

Cette discrimination (viveka en sanskrit) est une désidentification nécessaire, car d'ordinaire je m'identifie à des objets : le corps, la sensation, la pensée, voire le néant. Toutes les traditions de l'Inde sont d'accord pour dire que cette étape est indispensable.

Cependant, ce retour sur soi par discernement entre le sujet et l'objet débouche sur un état de dualité : il y a le sujet, le Soi, la conscience, d'un côté ; et il y a tous les objets, dont les corps et les autres, de l'autre. 

Cette situation de dualité est celle du Yoga de Patanjali, du Sâmkhya et du Vedânta. 

Elle est libératrice dans une certaine mesure, car le réalise alors que je transcende tous les objets, dont le corps. Je perçois ma tristesse ? Je ne suis pas ma tristesse ! Je perçois ma douleur ? Je ne suis pas la douleur ! Je ne suis rien de ce qui est perceptible, rien de ce dont je fais l'expérience. Je suis transcendant, au-delà de tout, ce qui représente un soulagement. Je suis moche ? Je ne suis pas ce corps ! Je fais des bêtises ? Je ne suis pas ces bêtises ! Je commets des erreurs ? Je ne suis pas ces erreurs ! Je regrette mon passé ? Je ne suis pas mon passé ! Et ainsi de suite.

De plus, cette discrimination n'exige que peu d'effort, dès lors que l'on a des capacités cognitives, que l'on n'est pas débile profond. La plupart des gens peuvent donc y accéder. Peut-être.

Enfin, cette discrimination présente l'avantage, aux yeux de certains, de mettre tous les objets - toutes choses - sur le même plan. L'or est un objet, comme la boue. Tout est égal. Ou plutôt, tout est égalisé. A la suite de cette discrimination radicale, il n'y a donc plus à discriminer quoi que ce soit. En ce sens, il n'y a plus "dualités" ni hiérarchies. Ce qui n'est pas sans complaire aux mentalités égalitaristes.

Toutefois, ce soulagement a son prix : tout est réduit à des objets, de simples choses inertes, privées de conscience, d'énergie et de vie. En sanskrit, on emploie le mot jaḍa qui signifie à la fois "inerte", mais aussi "idiot, stupide, imbécile". Donc, tout (et tous !) devient inerte, stupide et imbécile. Certes, j'acquière une certaine paix, mais au prix de tenir toutes choses, l'univers, et les autres, pour des substances inertes, stupides, impersonnelles, privées de liberté. Seule la conscience est libre, mais... elle est totalement inactive.

Or, le Tantra nous propose une autre voie, qui passe par ce moment de transcendance, mais qui va au-delà. 

Transcender la transcendance. 

Aller au-delà de cette dualité que beaucoup confondent avec la non-dualité. 

Le Tantra voit dans cette non-dualité exclusive (à laquelle on arrive en excluant toutes choses) une impasse, car c'est un état conditionné : j'y suis libre de tout, à condition... de ne rien faire, de ne toucher à rien. Mon seul choix est alors de ne pas choisir ("il n'y a pas de libre-arbitre"). 

Pourquoi ? Parce que dès que j'agis, j'ai le sentiment de perdre cette transcendance, mon "éveil". Je m'embourbe à nouveau dans les méandres des problèmes du monde, dans la dualité. Donc je suis dans un dilemme : Soit j'agis, mais je me sens conditionné ; soit je suis libre ("inconditionné") mais je ne suis pas libre d'agir. Je suis donc libre... à condition de ne rien faire ! 

Ce qui, manifestement, n'est pas un état inconditionné, mais un état de dualité, un état construit en posant une chose par élimination de son opposé. En l'occurrence, j'élimine tout et je garde une conscience amputée de ses pouvoirs, une conscience stérile. Paralysée. Dans le déni d'elle-même. Et donc aussi dans le déni de mon incarnation.

C'est pourquoi le Tantra propose de transcender cette transcendance. 

Comment ?

En plongeant dans le cœur. Et là, RESSENTIR que "je suis" est la source de tout activité, de toutes choses, car Je Suis est la vie. 

Je Suis n'est pas une conscience statique, un Témoin passif, mais l'Acte pur, total, d'exister, qui est à la racine de tout ce qui existe. La vibration continue à la racine de tout mouvement. 

Tout est le prolongement de cet Acte pur, comme les vagues sont des parties du mouvement total de l'océan. Il n'y a véritablement aucune séparation. Seulement une merveilleuse variété, un miracle de diversité.

Un maître du Tantra résume ainsi :

"Tout objet est comme le CORPS du Soi (âtmâ) qui est la conscience, la Lumière qui se manifeste en manifestant ces objets".

Le corps est un objet, mais il n'est pas QUE cela !

Quoi encore ?

Il est un objet vivant, infusé de conscience de sensibilité. 

Et tous les objets sont, en puissance, ainsi. 

Ils sont le visage de la conscience, 

son évolution, 

son histoire, 

on déploiement, 

son récit, 

sa mémoire, 

son imprévisible liberté.

Et cela change tout.

Bienvenu au banquet des yoginîs !

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